Traine au fond de ma poche un vieux caillou roulé Que j’ai négligemment ramassé cet été. Alors que je flânais sur le bord de la plage, Mon œil fut attitré par un galet sans âge.
Il a roulé carrosse entouré de ses pairs Emporté par les flots, caressé par les mers. Qu’il est fier et vaillant, ce jalet de fortune Abreuvé par le vent, rassasié d’écume.
Saisons après saisons, le temps s’est écoulé, Le jour est arrivé de devoir s’échouer. Emprunter une vague, terminer le voyage, s’endormir doucement sur le bord du rivage.