Dans le cachot suintant de mon enfance, L’obscurité s’unissait au ciment Des murs fissurés de mon cœur dément, Pour arracher à mes chairs, mon silence.
Privée de sa douce insouciance, L’aube endormie, exhibait tristement Le voile empourpré de mes châtiments Étouffant en son sein, mon innocence.
Derrière les barreaux de ma prison, Mon esprit s’évadait hors ma raison, Vers un dessein aux teintes sublimées.
Ni pleurs ni sanglots pour me souvenir L’ignorance aura choisi de bénir Cette douleur en mes yeux, réprimée.