Au bord de l'eau tranquille, enfin, le vent se tait ! Sous le firmament où les heures, suspendues, Retiennent un peu plus le bruit que la vie fait : Assis, rêveur, je pense à mes amours perdues
À chaque instant plus fort, le silence installé S'approprie peu à peu les bien-aimés rivages ; L'étendue calme semble un miroir constellé, Tant le flot, transparent, est fertile en images !
Tout d'un coup, j'y revois les terrasses en fleurs ; Puis voilà que je chante et que je vocalise, - Entraîné dans un songe aux multiples lueurs - Tandis que minuit sonne au clocher de l'église !
C'est ainsi que je fuis, vers un monde infini Où vivent les reflets (d'un éclat magnifique) De mes jeunes années, ô temps chaste et béni !