J'ai pris la route jusqu'à la ville Pour - une dernière fois - t'embrasser : L'heure est venue, pour moi, de passer D'un monde triste à un monde tranquille
Léa - ma chère muse ! Jure-moi encore De confier aux vents mon âme constellée Et d'ensevelir ma tristesse enlinceulée Au pied d'un grand arbre : un sycomore
Sans me faire douter, prête-moi serment Qu'après les De profundis ; les Alléluias, Tu n'auras plus au cœur aucun tourment
Veillant à ce qu'on ne me dérange pas : Je pourrai attendre, couché paisiblement, Que la Nuit éternelle m'ouvre ses bras