Je suis venu -sans peur- dans le soir silencieux Et, j'ai franchi -stoïquement- les portiques D'un monde obscur, immesurablement vicieux, Laissant de ma chair sur les parois hermétiques
Malgré l'écrasement lourd des vents ennemis, Tout le long du chemin, je suis resté debout ! Je ne suis pas tombé, comme je l'avais promis A Celle qui a cadencé mes pas jusqu'au bout
En compagne patiente et pieuse complice Cherchant l'introuvable, elle n'a jamais douté, Osant retenir près d'elle, sans aucune malice : Mon orgueil jaloux, qu'elle seule aura dompté
Dans une apostolique et vertueuse gémellité, Peut-être fut-ce la divine volonté du Créateur : Cet Ange transfiguré confia mon immortalité Aux faisceaux purifiants du Feu rédempteur
Avec tout ce que nos cœurs peuvent contenir : Eau fraîche et Amour pour unique nourriture, Nous refaisons pour l'autre Monde : un avenir, Et, de ce Monde, germera la Semence future.