L'armure résiste et s'ouvre comme une paupière légère, J'attendais ce moment, je pressentais que j'allais guérir Ma mélancolie recule, s'abrège et redevient passagère, On me sait voué à cette conviction : vaincre ou périr
L'hiver s'incline, des rêves affluent, qui semblent joyeux Apportés par des anges dociles aux fronts auréolés, Tout change - je vais tâcher d'avoir moins froid aux yeux, Aimer ne génère pas que : chagrins plus ou moins consolés !
Dominé jadis par ce qui furent : les apparences de l'Amour, Mon cœur se réchauffe, dissipant les mirages trompeurs Qui décampent -tranquillement- sans trompette, ni tambour Loin des vents furibonds, tapir leurs ulcérantes stupeurs
Ma peine journalière se mue en scintillement passionné : D'un clair-de-lune l'incessant remuement, qui se fluidifie Aux confins d'un Ciel intérieur que je n'aurais soupçonné, N'ambitionnant plus que ce qui brille, verdoie, se clarifie
De cette cueillaison de conscience, tout exalté d'entrevoir Les germes d'un échange de confidences et de vœux, J'accueille les titillations d'un -hypnotique- espoir : Qu'une voix douce comme un baume me parle d'avenir à deux.