Sa beauté olympienne, gigantesquement charnelle Propageait dans mon âme, des émois diaboliques Jetant à mon cœur éperdu : espérance criminelle, Souriants simulacres, roucoulements angéliques, Fut un temps, elle était : de mes yeux, la prunelle !
Par quel troublant mystère, l'atmosphère anisée De grâce et de vertu mais aussi, de despotisme Changeait en : Or, Encens et Myrrhe divinisée Ma froideur, infligée à son plus pur esthétisme Et les senteurs anémiées de l'amanite tétanisée ?
Je l'ai tour à tour -aimée puis haïe- en la voyant Méduser l'air brûlant, de nébuleux tourbillons Et défier -en dansant- tout un essaim ondoyant De lucioles diaphanes et pâlissants papillons Qu'un incandescent brasier rendait rougeoyant
Il était une fois, une Fleur - au pouvoir carnivore Par un Prince réveillée d'un sommeil centenaire Rompant une mille-et-unième nuit sans aurore, Mais, se peut-il qu'il ne soit qu'un caprice lunaire Ce faussaire de l'Amour qui, du regard la dévore ?