Décembre est comme un cloître glacial Où, même les parfums subtils des roses Meurent, avec, par la force des choses : Tout ce qui brille - terrestre ou spatial
C'est un préambule aux jours d'hécatombe Méthodiques et brutaux que l'hiver - tueur Impassible - va répandre, avec sa froideur De mort blanche, poudroyante, qui tombe
Adieu, vives clartés et soleils flamboyants ! Nos chairs, par le fouet du vent flagellées, Sous des lividités platement constellées Ont camouflé, déjà, leurs tons rosoyants
On déplore encore les bruines automnales Et rien ne prélude, avant très longtemps, Au renouveau luxuriant ; au printemps : L'aube, altérée, râle ses gelées matinales
Et dans l'atmosphère, plane, pernicieux : Le sentiment délétère, qu'un sombre rêve En janvier engrené ; en décembre s'achève, Comme un long deuil humble et silencieux.