Des grâces indistinctes, insinuées, se délayant Aux visions réconfortantes d'un Monde lointain Présagent une alchimie délirante, nous renvoyant Un effet d'optique -illusoire- de miroir sans tain
Se hasardant, de fuites éparses en départs différés Tous les déshonneurs, à la fin, se sont vus proscrire L'au-delà nous adressant des messages inespérés Auxquels tout bon-croyant se devait de souscrire
Ces airs gothiques, en nous, laissent une empreinte Et se ramifient, en sillages d'étoiles immortalisées Mon Dieu ! Comme il est bon de ressentir l'étreinte Du leurre incrustant, que reflètent nos âmes apaisées
Venu d'en-bas, il germe quelque chose de ténébreux C'est le moment du doute - faut-il qu'on s'en émeuve ? Façonnant les noirs outils de nos malheurs nombreux Une cohorte de demi-damnés, à l'ombre, s'abreuve
Et, voici Lilith - la créature rebelle et profanatoire Que n'auront pas englouti vingt siècles d'irréalité ! Celle-là nous contemple, du haut d'un promontoire Effaçant - de nos mémoires éteintes : la spiritualité.