Derrière elle laissant fards et raffinement, Fraîche infiniment et claire comme l'eau pure : Sur la paix du jardin (sur toute la Nature) La nuit enfin descend, tombe divinement !
Sur la paix du chemin, dans l'ombre, d'arbre en arbre : Grand pavois, la Lune au frontispice du ciel Étale ses tons chauds d'ambre, d'or et de miel Et couche des reflets sur le perron de marbre
Voici l'heure blonde où : pâle, décru, soumis, Le Soleil s’alanguit, meurt d'extase, se pâme ; Et c’est assez pour croire un peu qu'au bord de l'âme Tout doucement, vient le lent silence promis !
Portes et fenêtres puis persiennes fermées, On n'entend plus dès lors, que le tictacquement (Imitant d'un cœur le tranquille battement) De l'horloge, mêlé aux calmes voix aimées
Étoilée, à grands pas vient la nuit ! La maison - Quiète obscurément du repos qui commence - S'apprête aux rêves bleus que l'esprit ensemence : Rêves d'innocente et féerique fleuraison.