Dominé -dans la nuit- par des pulsions étranges, Son esprit hanté par la luxure et le blasphème Travestit ses travers, par un vieux stratagème : Faire passer les démons pour d'authentiques anges
Aguerri aux ouvraisons de bouches méthodiques C'est combinant les débris d'une vie à demi-remplie, Qu'il transforme en sève cascadante et multiplie : Les haleines nauséeuses et les baisers spasmodiques
Gueulant partout l'absolu mystère qu'il recèle, Le frisson -quintessenciel- du crépuscule troublant Autour de lui, agite l'ombre d'un fantôme tremblant Qui tonitrue, sans faire de bruit - et le harcèle
Quant à son âme : avec le Soleil-Noir elle communie, Pour sauver sa mémoire des souffrances d'une chair Qu'un ensevelisseur-de-rêves éparpille dans l'air Parce que, dans chaque leurre il crée une harmonie
Dissemblance : c'est ainsi que sa vie se résume ! Et, si la postérité veut bien croire au mensonge Qu'un souvenir attristé environne et prolonge Jusqu'à son cœur d'homme, il mue et se consume.