Juste éveillé d'un rêve étrangement pénétrant Au plus fort d'un Amour devenu bien réel, J'ouvre grands mes bras au Soleil entrant Et, nos courbes se confondent avec le Ciel
En goutte-à-goutte prodiguant leurs fièvres À tes dix-neuf Printemps frais et timides Mes baisers, qui s'emparent de tes lèvres Sont -comme la rosée en fleurs- humides
Qu'il est bon d'entendre les murmures exprimés De l'enivrante transe voluptueuse qui chante ! Aux sentiments qui nous lient, non réprimés, Ton visage affiche l'onde rafraîchissante
Ce lieu, préservé des sournoises bassesses Loin des fatales beautés grimées d'illusions À l'atmosphère toute imprégnée de caresses Restera l'emblème de nos tacites collusions
D'avenir et d'espoir, la nuit nous a bercés Couronnant d'étoiles le jour qui se lève, D'attachants secrets furent enfin percés : Ici, nous avons joui d'avoir réalisé un rêve.