Connaissez-vous celle qui me sert d'infirmière ? Chez elle, je viens mettre un baume à mes douleurs, M'enivrer de parfums, de musique et de fleurs ; Je respire à longs traits l'air pur et la lumière
Puis, tout haut je fais un rêve profane, un vœu, En pressant sur mon cœur sa poitrine ingénue : (Fût-ce une promesse non encore tenue) De prolonger ma vie avec la sienne, un peu !
C'est ainsi qu'attendrie, indulgente et sensible À mes aveux tremblants tout baignés de mes pleurs : Elle apaise, par un baiser seul, mes malheurs ! Le reste n'est rien quand l'amour peut l'impossible.