J'ai rêvé que j'étais né à Rome en l'An trente-trois
Voilà des lustres que, en ascète exilé Au beau milieu d'un désert-sans-dunes Je tente de recouvrer mon flegme annihilé, Rapprochant : bon-cœur et mauvaises-fortunes
Je lutte, pourtant - mais je ne parviens pas À dompter la Flamme impossible à éteindre Et, je me revois -rêvant aux sommets- là-bas Qu'autrefois je me croyais capable d'atteindre
Livrant avec panache des combats, je terrassais Des hordes de cavaliers surarmés et des géants, Quand j'entamais -la marche en avant- j'amassais : Triomphe sur l'oubli, admiration et regards béants
Comme les héros antiques dominants et étincelants, Voir mon glorieux Nom -en lettres d'or- lisible Sur des métaux précieux, nobles et rutilants, Ce fut là ma Grande-Quête : celle de l'impossible.