Sept ans ont passé et tout nous semble de glace, L'heure immatérielle -au soir de nos vies- a sonné Et, le cœur et la raison se disputent une place : Je ne lui demandais rien, elle ne m'a rien donné
Laissant des peines légères troubler trop de fêtes Où nous mourons chaque soir d'une mort cruelle, Une cohorte de fièvres dévorantes grise nos têtes D'un clair vouloir : s'amarrer à une quête nouvelle
Merci pour le bonheur envenimé, repris à regret Puis, aussitôt dilué dans les abîmes du Temps ! Triste aboutissement d'une existence sans intérêt : Adieu, les fleurs d'où s'effeuillent nos Printemps !
Pris de lâches abandons et de mauvaises fortunes, Son regard bleu-d'azur lance moins de flammes Et, persistent les pensées sombrement importunes D'où les sanglots étouffés égrènent leurs gammes
Pourquoi ma conscience vieillie, pour se rajeunir Et en définitive, me fermer les yeux, patiemment Repousse, à jamais loin de moi : le beau souvenir De ne l'avoir aimée qu'une fois mais différemment ?
Je consens devant vous, les confessions incongrues De la posséder à nouveau dans un éternel Amour, C'est ma Vie que je greffe à ces heures disparues Si j'écoutais ma folie... Je croirais à son retour.