Clair-obscur ou razzia sans violence, Je ne sais quelle force contradictoire Abuse la nuit, mais, des cris de victoire Chez moi, règnent à la place du silence
Voici donc l'ardent et clair après-midi Où, dans la paix des cieux : deux soleils Féconds - avec leurs doigts vermeils Cognent aux fenêtres du jour agrandi
Ce sont : l'Amour et la Joie retrouvés Qui, dès le matin visités par l'absinthe, Couvrent d'or et de fleurs le labyrinthe Où mes vœux anciens sont conservés
Quant à l'Espoir, que je vois se levant : Je m'attache à lui avec un fil soyeux, Comme si je reliais l'iris de mes yeux Aux feux pourpres du ciel - en rêvant
Et, tandis que l'horizon noir, doucement Se teinte de nouvelles nuances claires, M'apparaît et monte en volutes stellaires : La flamme dansante du recommencement.