Derrière lui : la Ténèbre et le mauvais œil ! Après de longs combats, il navigue hors l'écueil, Vers des îles tranquilles aux quatre vents battues Où, même les heures toutes de noir vêtues, Sur l'immensité noire des flots remueurs Font scintiller des feux, allument des lueurs
Rejetés loin : l'ondée, l'orage et la tempête ! Des archipels dédaliens il part en conquête, Pur comme l'orbe d'or d'un soleil rayonnant Qui s'étale et fièrement va, s'illuminant De l'éclat étoilé versé du ciel nocturne ; Et la paix accompagne son cours taciturne
Sur des chemins d'eau, traçant les sillons dorés Qui disent tous l'espoir, les desseins adorés : Par un soir flamboyant de lumières, il vogue Avec dans l'âme et au cœur un monde analogue ; Sur chaque vague fendue, imbougeablement Se posent les yeux de braise du firmament.