Ne se réalise qu'en rêve le récital solennel Que produit à l'entrée du long dédale étoilé Dans un concert séraphique, le chœur éternel Élevant au ciel son tintinnabulement voilé :
Répétant sans relâche leur nocturne insolence, Morphée et ses bataillons de facétieux gnomes Dans la nuit envoûtante, chantent leur indolence Et folâtrent - auprès d'affriolants fantômes
Leurs formes s'effaçant, il flotte dans l'air : Une mélodie, enrichie d'un refrain berceur Qui chuchote et glisse tout le long de la chair, Donnant aux fantasmagories lunaires, la douceur
À l'instant où le rythme allègre et fortissime S'efface à pas discrets - on croirait entendre : L'ensorcelant trémolo et l'harmonie sérénissime D'une âme candide et enfantinement tendre
C'est l'unité divine qui revient, échappée du réel Lorsque, dans le calme la chambre est plongée Tandis qu'arrive, pacifique : le repos sensoriel Apportant la quiétude et l'extase prolongée.