À l'horizon, s'élève le Soleil à peine entrevu Cachant à mes yeux : un passé plein de larmes, Le bonheur se réveille, fait un retour imprévu Et, peu à peu, rend à la Vie tous ses charmes
Au ciel, je vois : alternativement bleu et vert, Le Néant ultime, comme un nuage se volatiliser Dans l'Espace tourbillonnaire qui s'est ouvert, L'attire puis l'absorbe, pour le tranquilliser
J'ai traduit les mystères de la métempsycose En songeant à la Mort et son grand dévoilement : Ce drame sublime s'apprivoise, se métamorphose Et ce faisceau de lumière, c'est le dénouement !
J'avais un cimetière immense pour territoire Mais, par-delà ses murs, j'entends sans effort L'éternelle-renaissance qui chante la victoire De me sentir, jour après jour : plus fort !
Car un Cœur lénifiant, à mes bras s'est offert, Me parlant comme on parle aux âmes camisolées Parce que nous avons l'un comme l'autre souffert, L'herbe pousse plus verte sur les ruines désolées.