C'est un combat, dont nul ne connaît la mesure Entre le chaos lacuneux et la subtile harmonie, À l'heure où la nuit carnassière, couleur d'usure Victorieuse ou vaincue - interrompt l'insomnie
Les étoiles allumées par l'homme sont éteintes, Elles renaîtront -ailleurs- d'une clarté virginale ! C'est dans l'air cadavérisé, aux lueurs déteintes Que s'élabore, libératoire : l'embuscade finale
Trop faiblement armée, crépusculaire, chétive : C'est l'ombre gisante -emmurée- qui en a assez ! Et, cet appel glaçant, expirant, qu'on esquive : C'est un cœur entravé que vous cadenassez !
Faut-il fuir ces chambres aux murs capitonnés Qui servaient d'asiles à de fastueux décombres : Ces gestes nocturnes, héréditaires, abandonnés Au fond de leurs Édens bourbeux et sombres ?
Donc, c'était de l'héroïsme stoïque chimérisé, Ce que mes yeux fardés de givre ont aperçu Quand, le jour où - rompant un Lien sanctuarisé Tu as fait ce vœu : anéantir celle qui t'a conçu.