La pluie aux vitres pianote : voluptueuse Musique liquide, orchestrée depuis le ciel En tonalité douce, ronde et onctueuse, Par les mains diablement angéliques d'Ariel
Et coule une mélodie d'âmes en partance : Mélodie qu'on perçoit de l'aube jusqu'au soir, Dans sa continuelle et parfaite constance Le long des mêmes quatre murs, jaillir et choir.
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Aux mêmes vitres, la pluie sans cesse pianote Doucement, glisse puis lentement suit son cours, En gamme descendante, égrenée note à note : Le sylphe Ariel chante le lamento des jours
Et l'eau coule, sonore, en gouttes d'élégie Versées par des regards humides, sur un cœur Tiède encore, où l'amour parfois se réfugie, S'offre en libation au chagrin toujours vainqueur.