Que j'aime ces tapages éblouissants Où les clartés sélènes animent la nuit Et dopent nos cœurs désobéissants Qui font, impunément, trop de bruit !
Avec son apparat d'heureuse étoile, Vénus descend du firmament sombre Et dépose sur nos timidités : un voile Trop lumineux pour agréger l'ombre
Après mille battements de cils ingénus, La Lune joueuse ouvre ses paupières Puis, montre du doigt tes seins nus Aux feux ardents et claires lumières
Et, les couleurs de la Vie scintillent Dans nos regards d'amour domptés, Parce que nos prunelles qui pétillent S'échangent de vrais baisers sculptés
Au soir tombé, qui voudrait empêcher Sinon exclure : ces témoins indiscrets Qui se plaisent - au lieu de les cacher, À étalager nos impertinents secrets ?
Non pas toi, sur qui mes bras arrondis Rougissent d'un étonnement artificiel, Toi, dont l'œil irise mon blanc Paradis Du bleu azuré qu'il a extrait du ciel.