La dormance m'invente des destins héroïques Où : retenues captives, des nymphes prosaïques Se fourvoient au fond d'antres tristes et sombres Et se répandent dans de mystérieuses ombres
La nuit -obscurément- étend sa longue toile C'est alors un monde inconnu qui se dévoile, Un rêve coutumier - d'une atonie nonchalante Prend la juste mesure de ma voix tremblante : Démons souterrains - à l'intelligence hérétique Et humbles combattants - à la sagesse antique Se pêlent-mêlent, dans des sphères insondables Et se livrent des luttes aux issues improbables
Venu d'une source océanienne - sacramentelle Un cheval blanc -porteur de foudre- se constelle, Déploie ses ailes rapides et sa céleste crinière, Apportant l'eau féconde à la fleur printanière
A rebrousse-temps, l'aurore aux doigts de rose En s'étoilant, parfume le lieu où je me repose Alors, la pénombre accouche une lueur perçante, Je prête l'oreille aux appels d'une voix berçante Et, dans la perpétuité du mystère, se découvrent Les vénustés du jour - en tes bras qui s'ouvrent.