Voici que, d'une marche lente et régulière, Le firmament, ce soir, champ céleste qui luit Fleurdelyse le cœur bleuissant de la nuit En des poudroiements d’or fin, d'ambre et de lumière
Et nous voyons en esprit, des palais hautains - D'un style plus pur que dans les contes féeriques - Où des séraphins, pérégrins allégoriques, Nous parlent en rêve de voyages lointains
Car tout un peuple de créatures ailées - Aussitôt que la Lune a formé son croissant - Nous visite, de son plein pouvoir jouissant ; Et des frissons nous viennent, d'âmes constellées
De l'espace inconnu, répondant à l'appel : Nous prenons pour escorte Tritons et Naïades Puis appareillons, partant devers les Pléiades ; Et voilà qu'en perles, s'égrène un archipel.