Moi qui ne l'ai toujours connue que belle, Heureuse et fière de l'être ; je mesure Combien, après s'être abîmé, se renouvelle En luxe calme : le charme de son âme pure
La beauté n'est pas tout, mais sa beauté Suavement rehaussée de parfums capiteux Se révèle, charnelle, sous un masque lacté, Ô ravissante chose que son corps laiteux !
Ombre et lumière en intermittent dosage Et, c'est d'un frôlement délicat et timide Des paumes de ses mains contre mon visage Qu'elle peint la gaîté, d'une esquisse rapide :
Mes pensées, comme des vagues, moutonnent Et, frangées de foudre, bardent mes chairs Du vertige que ses grands yeux me donnent, Icariens et célestes, en forgeant des éclairs
Et, sous le soleil du soir qui va s'oranger, Un rêve plein de candeur et de métaphores Qu'elle dessine - sur moi se pose - léger : Sur un nuage doré, je salue les météores.