Toujours, j'aurai au cœur ces images lointaines En myriades multipliées par centaines, Où tel un printemps blanc : l'amour d'elle était fou ! Les beaux jours fluaient, clairs comme l'eau des fontaines Et le bonheur nous venait, on ne savait d'où
Son regard azur, aussi vrai qu'il m’en souvienne, Vivant miroir semblant bleu des reflets du ciel : Prolongeait sans fin une tendresse ancienne D'or sentimental, de braise ardente et de miel
Et nos serments émus ? Ma mémoire en est pleine ! S’y forge l’unique, l’immortel souvenir : Que toujours nous venait la joie ; jamais la peine
Et s’y perpétue l’espoir, que vont s’infinir Là-haut, dans d’autres sphères pour nos vies prochaines :
Nos cœurs, heureux enfin d’avoir aimé, sans chaînes.