Rien, hormis le regard bleu de Neptune Et l'éclat immaculé dans la nuit brune Des cortèges d'étoiles extravagantes, Ne rendait les ténèbres plus élégantes Quand j'étais l'exclusif amant de la Lune
Je savais pourtant que, ni ces volutes grises Ni même Neptune et son regard bleuté, En fidèles miroirs d'argent - n'ont reflété : La blondeur des jours, la caresse des brises Et les rayons dorés d'un après-midi d'Été
M'étant réconcilié, depuis, avec le Soleil Après un long périple au Pays-des-Brumes, Les éternels génies des mondes posthumes M'apparaissent -en rêves- durant le sommeil Sous la forme, souvent, d'un baiser vermeil
Et, pour amorcer - de sa voix évanescente, Avec mon âme : un dialogue spontané, L'unique étincelle de la nuit déliquescente : Vénus - drapée d'une robe phosphorescente S'est, pour moi seul, muée en rêve incarné.