L'écume du plaisir - un Nectar idyllique Attise le Feu d'une euphorie partagée, Buvons ensemble ce breuvage édénique Goûtons à l'extase de la première gorgée !
De nos chaînes brisées, volent tant de poussière Et, flottant dans l'air pur au gré des alizés Les perles de beauté luttent contre l'éphémère, Prions - que nos vœux puissent se réaliser !
Mais, d'où vient ce reflux à l'effluve torrentielle Préservé du fiel stagnant d'une force nuisible Qu'une Déité paisible à la Foi substantielle Soulage -par son sceptre- d'un péril invisible ?
Les murmures cristallins et mirages iridescents Caracolent sans fin, tels des chevaux fringuants, À eux : souffles divins essaimés par les vents Et caresses opalines de nos désirs voguants !
Puisqu'ils sont le terreau de nos fascinations Trouant les nuages floconneux, dès le matin, Qu'ils soient le fier théâtre de nos illuminations Et, puissent-ils vivre pour nous dans le lointain !
Sous le joug impérieux des antiques races Tout se disperse : les arts, les idées, les dieux ! Ils se perdent, à jamais, sans laisser de traces Glissant des vieux flancs du Globe ennuyeux
Souvent, vaines chimères d'esprits désabusés Prennent la relève de nos grands espoirs déçus Mais, vos regards seraient-ils vraiment irisés ? Anges tristes aux blanches ailes, ô anges déchus !
Fantômes évanescents de nos plus chers désirs Tels des passeurs entre l'éveil et l'irrationnel Ils fuguent un instant dans un flot de souvenirs Puis, nous arrachent un peu au vide existentiel
Oui, je dépeins les travers de ce Monde anormal, Je les vis, donc, je les subis et tout cela m'exaspère, Comme j'aimerais -par le rêve- rendre la Vie idéale ! Alors, je ferme les yeux et j'y crois. Enfin, j'espère.