C'est avec grand amusement que, la nuit, Un spectre rôde ! Un fantôme charmant : Ton corps, que mon âme étreint en dormant, Me fait bon accueil, soumis et séduit
Et tous les deux, n'ayant plus en nous Ni rancœur - ni chagrins mal guéris, Évoquons nos jeunes Printemps fleuris Dans un tête-à-tête limpide, sans remous
À ma voix, répondent tes rires touchants Qui - en se transposant - subsistent Et, des visions dépaysées persistent, De soirs d'Été : leurs soleils couchants
Ô souvenir, ancien autant qu'éternel, Du bleu de l'océan, donnant à tes yeux Tantôt mélancoliques - tantôt joyeux : L'impression d'un miroir fraternel !
Ce regard clair - au ciel se reflétant Osait, pour distraire mon ignorance, Voir en l'amour : un monde d'espérance Où, même dépeuplé je retourne, pourtant.