Parce que tout reparaît de ma survivance dépressionnaire Où l'ataraxie -cette douleur lacrymatoire- s'était ancrée, Sur l'écorce, je rétrécis l'entaille qui devient ordinaire Par degrés, j'en efface la marque trop durement encrée
J'admets qu'il me faudra revivre avec les hommes, bientôt Trouver en l'opulence un abri - avoir pour l'Or des désirs Et, même nourri de poisons, je ne renoncerai pas de sitôt A ce monde, riche en extravagances et fertile en plaisirs !
Je n'aurai qu'à le vouloir et mon cœur battra plus fort ! Ce cœur souffreteux, mais enrichi des leçons de choses Aimera d'un amour très pur avec la foi en précieux renfort En dépit d'humeurs : soit toutes noires, soit toutes roses
J'élèverai un mur incassable, face à la rumeur des villes Pourvu qu'un murmure en écho lointain vienne y suspendre : De joyeux délires, des visions insoucieuses et tranquilles, Que je n'attendrai plus et qui viendront me surprendre
D'abondance de Vie, mes rires seront le parfait témoignage Si je fais ce vœu : du commencement à la fin de chaque jour, Me réjouir d'une Présence supérieure et lui rendre hommage Parce que, c'est en Elle que réside le Royaume de l'Amour.