Une Fée étincelante, au sortir du berceau, Immanquablement t'avait conduite par la main Puis, elle s'est éteinte comme s'éteint le flambeau Un soir, laissant inerte son grand Cœur humain
C'est depuis ce temps, qu'inespoirs et désarrois S'entremêlent, dans une cérémonieuse homélie, Désormais, nous ne serons plus jamais trois Te voilà orpheline, ma fille, ma petite Ophélie
Imagine-toi, si l'absence est un mal trop cruel, Qu'elle sommeille au milieu de nuages argentés Dans le Ciel séraphique du Printemps perpétuel Avec des vœux d'Amour dans ses yeux attristés
Et, lorsque au réveil, tu entends la musique Du zéphyr qui tourbillonne dans les fleurs, C'est ta défunte Mère, aimante et pudique Qui -déconcertante- nous envoie ses Lueurs
Parce que ta Maman -à présent- est une étoile, Sa Beauté est astrale et son souvenir : éternel ! Même si son regard ouvert sur l'Infini, se voile Elle nous voit -de Là-Haut- sur son Arc-en-ciel !
Car, c'est du fond d'un Éden gardé par l'Innocence Qu'elle attend, immuable et heureuse d'être aimée, De faire au Monde : l'offrande d'une renaissance Et répandre des baisers, de sa bouche charmée.