Voile de mousseline, que le ciel a déposé Tel un baiser d'adieu aux temps de froidure : La brume, moelleusement, blanchit la verdure Et - sans avoir changé - tout est métamorphosé
Paré de grâce et parfumé : en marche lente Le Printemps se déploie ; fringant mirliflor, Arborant mantelet fleuri - brodé de fil d'or Et cytises déclos sous la Lune indolente
Les premiers chants des séduisantes saisons Composent leur solfège à travers les branches : Une colombe ouvre au vent ses ailes blanches, Tandis que, gaîment, s'éveillent les maisons
Une flamme toute vive y danse et demeure, Puisée au cœur d'un foyer doux et joyeux : Les fenêtres s'illuminent, comme des yeux D'enfants - qu'une main de maman effleure.