« S'il n'en reste qu'une, tu seras celle-là Et mon cœur pur, toujours, t'aimera sans partage ! » Huit ans sont passés mais, chaque jour davantage : Je me surprends même à croire encore à cela !
Je laisse parler (en rêve) ma voix confuse ; De cesse n'ayant plus que, de soliloquer : Mon orgueil lance un « tu as failli me manquer ! » - Symbole d'un retour que la Vie me refuse -
Je lui raconte tout ce qui fait mon malheur : Huit années d'attentes, puis de mélancolie Et d'amour très grand puis, d'espérance abolie, Rancunes et pardons, sédation et douleur
Je ne m'excuse pas, contre toute apparence, - En faisant mine de bichonner ses cheveux - Mais, lui fais (sans témoins) d'intrépides aveux : « Si tu savais comment j'ai souffert ton absence
Mais, que souffrir n'est rien quand je songe combien Gagneraient en éclat nos âmes affaiblies, (Quoique tu ne m'aimes plus, quoique tu m'oublies) Si ton cœur, à nouveau, battait contre le mien. »