Jusqu'au cœur flambant du zénith approchant, D'un Feu indomptable et vermeil au couchant Tu dispenses au Monde : ta chaleur première, Un fluide bienfaisant, des baisers de Lumière
Et, quand le ciel rejoint tes contours ombreux Vous formez, ensemble, un plafond ténébreux Que Tu laisses mûrir et se charger de blondeur Comment ne pas chérir ton aurifère rondeur ?
Parce que Tu rayonnes, dans toute ta splendeur Mon œil, habitué à toujours plus de Grandeur Ne voit en la Terre : qu'un astre mortel, menacé De langueur mélancolique et d'amalgame glacé
Je m'interroge, songeant au magma gigantesque Surplombant l'Espace - cet empyrée dantesque Où ton Créateur te voit tournoyer sur toi-même Si, l'équilibre sans fin vaut bien un blasphème !