Renaissant enfin, le Soleil se laisse entrevoir, En nuées myriadaires - il se lève sur le Monde Qu'il colore pour moitié et peint l'autre en noir, La nuit -vaincue- en garde la marque profonde
Ondoyant en replis, l'Océan s'avance - inexorable, La houle -convulsionnaire- rugit puis, s'évanouit Sur l'immense étendue : ce berceau comparable A la Lune qui répand les sommeils chaque nuit
Homme égaré sur Terre, je rêve d'une île à visiter Et, dans mon esprit, surgit du Néant et s'insinue : Le désir, avant que ma vie se termine, de quitter Mon Pays -trop habité- pour une terre inconnue
Cap sur l'horizon ! Ce ciel a vu trop de curieux ! Ivre de croire qu'à une âme inspirée, tout arrive, J'échafaude une tacite récompense à mes yeux : Un nouveau mirage, ce monde inconnu, l'autre rive.