Toujours, j'ai ce rêve brûlant
Indien, l'été fervemment s'entête et chatoie
Et, comme le vent et comme un hymne à la joie,
De grands espoirs me viennent en longs crescendos :
Que le mauvais sort, enfin, me tourne le dos !
J'entrevois, au loin, d'une route coutumière
Les lignes sinueuses tramées de lumière
Les yeux au Ciel, à la vêprée de chaque jour,
J'attends que sonne l'heure attendrie : le retour
De celle qui, pour moi fut l'idole chérie,
Une inspiratrice, une muse, une égérie
Mon Cœur de poète fermement amoureux,
En recevant ses dons, deviendrait plus heureux
Mes chansons d’espérance, aux quatre vents semées,
Tireraient leur brio de ses lèvres aimées
Ô vieux rêve incarné ! Ô désirs un peu fous :
Que la récolte annoncée soit au rendez-vous
Et, que s'allume comme un feu à ma prunelle
La beauté magnétique d’une Ange charnelle !
Quand mes paupières, comme autour d'elle des bras,
Se ferment, le soir : elle accompagne mes pas
Mais, jamais n’interrompt le silence sublime ;
Car toujours, j'ai ce rêve brûlant, fort, ultime,
D’un esprit qui viendrait, sur mon corps déposer :
Un regard gêné, des fleurs, peut-être un baiser.
[ 23 septembre 2014 ]