Les arcs de cercles descendants Par les courants gorgés de rêves Tracent leurs sons indépendants ; Leur course échoue au pied des grèves. Pourquoi les saisons sont si brèves ? Pourquoi les deuils sont-ils si durs ? Les souvenirs sur les rivages Serrent mon cœur tant ils sont purs : Je rendrai leurs beautés aux nénuphars sauvages.
Dans cet univers destiné A nous confondre avec la terre, Je pleure comme un frère aîné, Voguant dans mon imaginaire. L'amour qui me porte est sincère, Mon battement de coeur est fort ; Les yeux noyés par ces ravages Je veux donner le réconfort Je rendrai leurs beautés aux nénuphars sauvages.
Sourires doux, souffles divins, Larmes et lèvres d'aquarelle, Oubliez les faux écrivains ; L'émotion est naturelle Et dans la nuit intemporelle, Le poète écrivant ces vers Vous couvre d'amour et d'hommages Pour vous protéger des hivers Et rendre leurs beautés aux nénuphars sauvages.