Notre maison bleue a des reflets violets Attirant les oiseaux des chênes et des hêtres Et la clématite caresse les volets Qui ne cachent pas les fenêtres.
La chambre blanche accueille un couple de pigeons Dont le roucoulement le matin nous réveille Et nous contemplons au printemps l’arbre en bourgeons Montrant qu’il est une merveille.
Grimpe jusqu’à l’étage un petit escalier Epargnant du danger en sapin une rampe Que la main avec soin polit jusqu’au pallier Où au plafond pend une lampe.
Le ruisseau abreuve le verger en été ; Dans les roseaux se tient prête une vieille barque Pour nous emmener voir si de l’autre côté L’herbe aussi verte se remarque.
Notre modeste seuil peut servir de terrasse Où nous nous prélassons, le soir, tout près du champ Assis par terre et le troupeau de vaches passe Lentement, avant le couchant.
Comblés, les doigts mêlés sur le pas de la porte, A l’écoute des bruits qui nous sont familiers Nous sentons les parfums qu’un vent frais nous apporte Des fleurs nées là par milliers.
Comme sont roses tes joues et comme je joue A balancer ton bras en arrière, en avant Afin de te faire rire et tu fais la moue Comme au cirque un singe savant.
La journée a passé et la nuit nous appelle A regagner notre maison où nous attend Un bon lit après la prière à la chapelle Dans laquelle Dieu nous entend.