Dans l'entrebâillement de la porte je la vois, Mademoiselle met sa robe de soie. Silhouette furtive dans un halo vaporeux, Je la devine s'affairant à sa toilette coquette. Le rouge écarlate de sa bouche brille D'un coup de langue passé sensuellement Sur ses lèvres charnues. L'insolence de son regard se révèle Par un maquillage savamment dosé, Aux couleurs subtilement dosées. Elle brosse et rehausse Le velours de sa lourde et longue chevelure brune, Et vaporise d'un parfum ambré Ce corps déjà habillé. Les pommettes légèrement rosées Lui donnent un air mutin, Et l'image que lui renvoie son miroir, Montre une demoiselle à l'allure taquin. Elle enfile délicatement ses bas, Appréciant au passage la douceur du nylon Par un effleurement léger de sa jambe finement galbée. Dans l'entrebâillement de la porte je la vois, Mademoiselle est toute pleine de joie.