❮
Retour à l’accueil
de Poésie Française
Nos autres univers :
Les Grands Classiques
Espace personnel
S'inscrire
Se connecter
Adresse mail/Nom d'utilisateur
Mot de passe
Mot de passe oublié
Tous les auteurs
Poème au hasard
Vos
poèmes
Poésie Française : 1
er
site français de poésie
Tous les auteurs
Poème au hasard
Vos Poèmes
Tous les auteurs
Youssef BRANH
Transe
Partager
Ecrire
à l’auteur
Offrir
ce poème
Signaler
Imprimer
Youssef BRANH
Transe
Premier vers
Première émission de la vague ronde
Sur les parvis du précipice
Cantiques éteints des nuits profondes
Première divagation
Premier sourire du soleil
Sur une lune défaite
Poème écartelé des jardins des ombres
Je suis le passé qui ne passe
Le présent qui ne s’offre
Le parfum qui s’allume
Douceur du temps conciliateur
Le soleil s’en est allé
Mugissement du crépuscule
Demain sera le jour
Demain sera la fête des ivrognes
Nous écrivons nos vies rudes
Sur les passeports de la mort
Et toutes ces roses qui nous ont reçus
Nous épargneront-elles de épines
Dimanche dilué dans l’agenda
Rassemble tes multitudes
Et qu’à ‘orée de ton éclos
Que nous chantions liberté
Pose-pierre-ossements
Les fosses réclament la manie
Manie du temps, de l’espace
Pour que pleuve les feuilles de rivières
Je m’en irai comme la mort
Sur le toit de ton aurore
Ne m’oublie pas comme du reste
Ecris-moi sur tes plus beaux sourires
Transe,
En reconnaissance de tous les esprits
De toutes les mers, de tous les morts
Transe !
Pour la vague qui se perd
Et qui se suffit à sa perte
Pour le fleuve qui refuse de fermer les yeux
Transe !
En hommage aux moisissures
Aux champignons, aux termites
Posés sur les noms des poètes
Transe !
A l’homme qui se dissout
Dans l’ombre des oranges
A la vierge qui se masturbe
Transe !
Transe !
A la parole qui renait
De ses silences
Transes
Au verbe délébile
A la phrase boiteuse
Dernier vers du dernier poète
Transe !
Transe à la mer ronde
Hydrophile
Fontaine de jouvence
Transe !
Que s’étrangle le ciel
Qu’arrête le chant
Le soleil sera toujours des nôtres
Transe !
Mille lettres dans la boite
Attendant la première lecture
Je t’offre à la transe
Comme on s’offre à soi
Là-bas dehors il pleut
Pluie de médisance
Pluie d’herbes pas vertes
La terre est ronde comme la mer
Vivons seulement
Au rythme de la transe insonore
Transe sourde
Muette, complètement
Transe,
C’est la vague des ancêtres
Transe,
Dans l’eau et dans le reste
Transe,