Première journée d’avril, il fait si froid dehors Depuis quelques minutes, on attend sur le quai Soudain le train arrive, pointe le bout de son nez Puis on s’engouffre enfin : un siège ça vaut de l’or !
Tous ces gens, ces visages, mais vers quoi tendent-ils ? Chaque station s’apparente à une nouvelle escale Chaque matin s’effectuent un nouveau cri, un râle Le chahut, la tourmente, les pleurs aussi les îles
Depuis quelques secondes s’écoule une vraie marée Soudain les portes s’entrouvrent : foule s’abat sur le quai Première soirée d’avril, le froid vient-il du Nord ?
Les mouvements saccadés se précipitent souvent Il est tard, compressé, la nuit s’endort alors Ses coussins satinés, reflet d’opale argent !