J’aimerais posséder des crayons de couleur D’un seul trait violacé dessiner des sourires Et pouvoir nettoyer les blancs de la noirceur D’un bel orange glisser au seuil du devenir
J’aimerais déposer tout au fond de vos cœurs Une palette étendue se noyant dans l’azur Et d’un trait délicat gommer tous les malheurs Travailler au fusain les contours du futur
J’aimerais esquisser à partir de vos roughs** Etendre sur le papier les mats et les brillants Connaître les cromalins : du vert jade au jaune d’œuf Pour tout concrétiser sans jamais faire semblant
J’aimerais libérer les encres les plus frivoles Etaler sans vergogne sur un grand chevalet Puis d’un trait indécis tracer tas de symboles Créer un monde changeant au rythme de vos ballets