Quand la solitude habite nos abîmes Que s'installe en nous un soleil bien gris Les nuages et la pluis alors nous câlinent Et nos ennuis tenaces songent à minuit... Je demeure hélàs sous un amas de rêves Où seuls mes pas résonnent dans la ruelle Mon coeur las n'aspire qu'à la paix Mon corps sans repos, mon esprit sans trêve... Partent au combat contre l'irréel Je distingue dans la brume crépusculaire Un étrange berceau... une barque funébre Je devine et je perçe enfin tous les secrets Que le voile de la Lune tentait de me cacher Tu n'es plus ici tu vis dans tes chimères Je demeure sous la pluie une minute La solitude m'habite depuis des lustres J'entends comme par magie le son d'une flûte Envôutant mes tourments chassant mon amertume Elle m'éloigne de ce monde dominé par les rustres Qui ne comprennent rien aux êtres habités par l'écume...