Délicates paroles par le vent emportées L'âme se meurt de ne pouvoir pleurer Ô subtilité du langage commande nos tourments, Ô comme je badine, légère et fluide comme le vent, Je ne meurs pas car je crois en une lumière Plus forte que les combats, la grisaille ou la tristesse, Je vis, je vis, je vis car je suis le Vent Changeante et mobile Tumultueuse ou bien envôutante Ô caresses ô retours gagnants ! Je mets mon coeur en cage pour mon prétendant Contre un soleil couchant Une larme, une plume ce gage Sera ma délivrance ! Qui voudra me comprendre Me découvrira tendre ! Sans rancoeurs et sans heurts Les clés de mes tourments Se briseront du charme désoeuvrant Qui s'attache à mes pas... hésitants Pourtant je souffre mille trépas ! Mille vies! mille fois ! Je vis, je vis, je vis car je suis le Vent