Moi je préfère vivre dans l’insouciance D’un jour qui finit d’un autre qui commence C'est terrible de penser que tout est joué d'avance Que tout est écrit, qu'on ne peut rien y changer Se dire que vivre c'est avant tout exister La matière inerte est vivante Sentir son corps en mouvement Moi je veux vivre dans l'insouciance D'un jour qui finit d'un autre qui commence Ouvrir les yeux avant que la Terre Se dérobe, avant que tout ne soit plus Ouvrir les ailes qui portent le poids De nos vies attachantes Se dire qu'une nuit qui s'achève et une aube qui naît Moi je préfère vivre dans l'insouciance D'un jour qui finit et d'un autre qui commence De mon univers hybride, distribuer les parcelles Souvenir d'une vie en dentelle Les heures claquent leurs secondes insipides L'horloge vide sa clepsydre On meurt un peu chaque jour mais on renaît Tout s'étend dans l'infini