Quand ton amour râle S'irrite et s'abime Que de reproches, Tâches De ne plus me nuire! Mes nuits vestuves Rien ne pourra les éffacer Comme le Vésuve Je suis prête à m'éveiller De ton sang coule la séve Brulante et colorée Je sens montée la gléve Surgir de mes veines éventrées Je ne saurais mourir Sans un regard d'amertume Voulant toujours te recouvrir Dans ma robe de plumes Perlant sur mon front La fièvre a eu raison De notre attachement
Comme le ciel est délicieux Lorsque se laisse véhiculer Par les anges aux ailes bleues Les nuages ou s'allongent les affres refoulés Ont un goût de groseille Soudain je m'éveille dans l'écume Perdue sur la grève, Envelopée dans une robe de soleil Je me recueille sur la dune N'etais-ce finalement qu'un rêve ? Ou ma solitude ? Je divague, fievreuse, j'erre Je caresse les nuages si loin de la Terre Je pense à toi que j'aime Pardonne mes errances Je fuis souvent dans mes chiméres