Au rythme régulier des chiffres du cadran S'étire comme une plainte l'interminable nuit Et je voudrais pouvoir gommer toutes pensées Toutes celles qui saignent, qui pleurent ou qui gémissent
Au rythme saccadé de mon coeur combattant S'étend ma solitude au mitan de mon lit Et je voudrais pouvoir cesser d'imaginer Qu'il est là endormi et que vers lui je glisse
Au rythme déréglé de ma vie dérapant S'allongent incessamment les journées peintes en gris Car leur succéderont autant de nuits glacées En absence absolue de sa chaleur complice