Aurélie, Aurélie La jeunesse est une fleur fragile Elle enivre, elle enflamme, elle séduit Puis, un jour, elle s’échappe sans bruit. Son éclat s’estompe peu à peu Mais toujours on en reste amoureux Aurélie, Aurélie Ton histoire tu la redis encore Dans ce bar, bien minable décor, Où tu pleures le printemps de ta vie. Tu racontes, et ton cœur se souvient D’une fille aux chaussons de satin…
Voilà le grand rideau qui se lève, L’orchestre commence. Irréelle, comme sortie d’un rêve, Tu apparais, tu danses. Ton corps qui s’élance comme une aile Pour cueillir des fragments de ciel Et, depuis les loges au parterre, ils sont venus pour te voi Toi la danseuse étoile qui brillera dans leur cœur ce soir. Ils sont debout, ils t’acclament Tu donnes à la danse une âme
Aurélie, Aurélie Il faut bien laisser faire la vie Tes regrets rendent triste un souvenir joli. L’automne a des couleurs Que le printemps envie Et s’il a moins de fleurs Chacune est fort jolie.
Aurélie, Aurélie Il est tard, mais tu vas boire encore Quelques verres, car tu sais qu’à l’aurore Le présent se sera endormi C’est alors que tu retrouveras Les lumières, la scène de l’Opéra.
Le temps ne peut plus te faire outrage Car tu t’es enfuie de sa cage Ton sommeil se rit bien de lui.