A travers l'espace sans que bouge un trait de ton visage, Ma tendresse va vers toi devant moi qui t'interroge. Je ne trouve pas pour toi les paroles éternelles du sage Ni celles qui se voudront l’écho de celles jadis du doge. Cependant tu m’écoutes dans ce regard si amoureux Dont tu m’enveloppes en ce point que je sens heureux. J’aime à ce que tu aimes recréer ainsi contre ma peau Ton univers en cercle de plantes vertes, de terre et d’eau Et d’y régner en reine si sûre d’être adulée et unique Là où tu t’es posée si proche de ce nous deux ubique Qui se crée et se défait au gré des moments de nos jours Au rythme lent des longues houles tendres de nos amours. Ces longs voyages que nous refaisons l’un vers l’autre Sur cet océan de plat calme qui est tant devenu le nôtre Sont les explorations que je fais de toi à chaque périple Face à mon âme où je te sens naître et devenir multiple.