Tu t’accroches à moi, si peu rétif Comme une patelle sur un récif Et laissons écouler comme le reflux Sur la plage, le temps autour de nous Au gré des conversations et récits Que nous extrayons de nos batteries Dans la magie de ces livres jadis lus Et rangés à flanc de cales, de haut. Parfois ils sont ramenés sur nos toues. Il ne faut pas grand’chose au reflux Pour nous causer ces terribles refus Où nous pourrions nous décrocher De ces amers fragiles et de ce rocher Sous la bourrasque par dessus ta tête Et mes épaules. Lorsque ce sera fête Quand tout sera fini, tu te relèveras Et moi de même, te serrant des bras. Nous irons à cette plage, à nouveau.